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Phobie des émotions négatives
mon approche avec l'hypnose et la pleine conscience
Avons-nous peur de certains ressentis corporels désagréables que nous appelons "émotions négatives" au point de se couper de toutes nos émotions ?
“Je me sens vide, anesthésiée, comme morte” me confiait l’une de mes clientes.
“Je devrais être en train de pleurer, de crier… mais rien ne vient, rien ne sort !“
“J’ai l’impression de vivre à côté de moi-même, et de passer à côté de ma vie“.
“Je m’amuse, je me distrais, je sors, je rigole, je plaisante, je souris… mais ce n’est pas la vraie “moi”. C’est comme si je consommais des émotions artificielles pour ne pas libérer et ressentir celles qui sont en moi.“
“Je vais me marier, c’est merveilleux et je devrais être euphorique. Pourtant je ne ressens rien. C’est comme s’il y avait un trou géant complètement noir à l’intérieur de moi…“
Ne pas oser ressentir, ou… la phobie des émotions négatives comme positives, cas particuliers ou épidémie ?
J’utilise l’expression “émotions négatives” parce que celle qui est couramment employée. C’est bien ce que l’on nous enseigne, hélas. Cependant il n’y a pas d’émotions négatives ou positives, juste des émotions désagréables ou agréables.
Alors profitons pour faire un peu de vocabulaire afin de ne pas tout mélanger (et de pouvoir briller en société, bien entendu) :
Anhédonie : incapacité à ressentir des émotions positives, perte de la capacité à éprouver du plaisir.
Alexithymie : absence de mots pour identifier et exprimer ses émotions.
Émoussement affectif : stratégie adaptative de défense pour se protéger des émotions négatives
M’étant spécialisé dans l’accompagnement de personnes en souffrance, il est peu surprenant que celles et ceux qui me font confiance aient un problème émotionnel encore non résolu.
L’anxiété est bien souvent le terme générique passe-partout utilisé pour décrire ce malaise intérieur.
Ce qui est plus surprenant, par contre, c’est la proportion de mes client(e)s qui arrivent en mettant en avant d’autres symptômes bien plus superficiels : manque de confiance en soi, épuisement, stress, problème relationnel, insomnie, etc.
C’est un peu le “tout va très bien dans ma vie, il y aurait juste ce petit détail à régler svp“. Cela nous rappellerait presque une vieille chanson de Ray Ventura.
Et quelques minutes plus tard les vannes des émotions négatives sont libérées, les mouchoirs sont de sortie, les kleenex s’entassent dans la poubelle…
Ou alors c’est un constat d’insensibilité aux émotions qui ressort, comme évoqué plus haut : “Je n’arrive plus à ressentir, je me sens vide, quelque chose est cassé en moi. Can you fix me please !“
Phobie des émotions négatives : deux stratégies possibles
Il y a les personnes courageuses qui osent faire le pas et cherchent un accompagnement professionnel, signe que l’énergie bloquée à l’intérieur est suffisamment forte pour pousser à l’action.
Mais il y a aussi toutes les personnes qui vivent dans la fuite, que ce soit par l’alcool, les drogues, les médicaments, la nourriture, le travail et autres engagements 24h/24h, le sexe à outrance, les réseaux sociaux, les dépendances, la surconsommation et tous les gadgets électroniques que l’on utilise pour se distraire et échapper à soi-même.
Regardez simplement autour de vous…
… puis regardez au fond de vous. Quelle place vous octroyez-vous dans votre propre vie ?
Une éducation émotionnelle souvent déficiente
Rien de surprenant si l’on y réfléchit. Nous vivons dans une culture où l’éducation émotionnelle réside dans la suppression, l’intolérance, la culpabilisation, la punition et le manque d’attention.
Les parents reproduisent ce qu’ils ont eux-même appris.
“Va dans ta chambre pour te calmer !” ou comment apprendre à un enfant à pleurer silencieusement.
“J’ai appris à diriger toutes les émotions négatives vers moi-même, me blâmer et me détester pour mes faiblesses.“
“Dans notre famille on prétendait que les émotions n’avaient pas leur place. Je n’ai jamais laissé personne voir mes émotions… même pas moi-même. Je me suis anesthésiée, effacée, j’évite toujours tous les conflits.“
La plupart d’entre-nous rejetons les émotions désagréables dites “négatives” parce que c’est ce que l’on nous a appris à faire. Pleurer, c’est faible, c’est mal.
Partager ses émotions, c’est se rendre vulnérable aux jugements des autres. “Je n’ai pas besoin que l’on me dise quoi faire, j’ai juste besoin que l’on m’écoute.“
Les garçons sont conditionnés à nier leurs émotions négatives pour apparaître “forts”, “en contrôle”. “Sois un homme : pleurer, c’est pour les filles…“.
Les filles apprennent à être sensibles aux besoins des autres, à prendre soin… tout en étant punies lorsqu’elles expriment leurs propres émotions. Double-lien parfait.
Je caricature ?
Et il y a enfin toutes celles et ceux qui sont en contact avec leurs émotions… et qui se trouvent en décalage avec le reste de la société. On les appelle à tord “hypersensibles“, alors qu’ils ont simplement gardé ce lien précieux avec eux-même. Sans trop comprendre pourquoi ils sont si différents, ni comment vivre en société avec ce don merveilleux.
La douleur émotionnelle n'a pas sa place dans la "normalité"
Quels bons conseils entendons-nous fréquemment ? “Ça va passer, ça va aller, pense à autre chose, trouve-toi des occupations, sort, amuse-toi, une bonne cuite et ça ira mieux, une de perdue – dix de retrouvées…“
La douleur émotionnelle dérange et n’a pas sa place dans la “normalité” : il est attendu de nous que l’on contrôle, rationalise et gère nos émotions, et surtout nos émotions négatives ; le cas échéant que l’on reprenne le contrôle, que l’on se ressaisisse, sinon d’avoir recours à des médicaments afin de moduler chimiquement nos réponses émotionnelles trop envahissantes ou trop absentes.
Soit l’on bloque l’action de neurotransmetteurs (et notre corps va corriger en multipliant le nombre de récepteurs), soit on augmente ou diminue artificiellement la production de certaines hormones (et notre corps désapprend à gérer par lui-même les quantités de ces molécules). Dans tous les cas, les médicaments ne résolvent rien du problème. Par contre l’arrêt du médicament peut s’avérer problématique.
L’industrie pharmaceutique a permis de vaincre la douleur. En médecine et en psychiatrie, le message dominant reste “Si cela fait mal, prenez un médicament“. Ou l’équivalence à mon avis douteuse : “absence d’émotions douloureuses = bonne santé mentale” ou en résumé : “souffrance mentale = maladie“. Donc médecin. Donc médicaments.
Ne vous méprenez pas sur mes propos. Les médecins font un travail admirable, et les médicaments sauvent de nombreuses vies. Mon opinion personnelle est simplement que les émotions – agréables comme désagréables – sont une réponse naturelle et utile produite par notre corps en réaction à une situation réelle ou imaginaire, pour nous pousser à l’action.
Il est à mon avis dommageable de les induire artificiellement, ou de les inhiber par de l’alcool ou des médicaments. Ces derniers peuvent être un patch, un pansement rapide et temporaire, un coma émotionnel artificiel, mais ils ne seront jamais la solution puisqu’ils empêchent d’atteindre la partie en souffrance et de la guérir.
Mon approche avec l'hypnose et la pleine conscience
Chacun est responsable de ses pensées, convictions, choix et actions.
Ce que je propose aux personnes concernées et intéressées à un accompagnement basé sur l’écoute, l’hypnose et la pleine conscience, c’est :
- Un authentique espace d'écoute et de partage hors du temps libéré de jugements et de conseils
- Qui vous permette d'exprimer à votre rythme et en sécurité vos ressentis et vos émotions
- Et ainsi de vous reconnecter à cette importante partie de vous-même
- Afin de libérer l'énergie bloquée en vous, écouter son message, et vous permettre de changer ce qui doit l'être.
- Découvrir et expérimenter ce qui vous correspond vraiment pour modifier en profondeur et durablement votre relation à vous-même et à vos émotions.
Marc Binggeli
Bonjour, je suis maître-praticien en PNL, hypnothérapeute et coach de vie à Lausanne, avec une grande expérience dans l’accompagnement de personnes en situation difficile.
J’aide autrui à savourer une vie plus heureuse et pleine de sens.
N’hésitez pas à prendre contact avec moi afin d’en apprendre davantage, ou pour réserver une séance d’hypnose.