Une brève fable d’origine arménienne, reprise par l’écrivain grec Ésope et plus tard par La Fontaine…

La fable du chien et du loup

Il y a bien longtemps un chien rencontra un loup. Ils discutèrent un peu et firent connaissance.

Et le chien ne manqua pas de souligner tout le confort et le luxe dont il disposait, essayant presque de convaincre le loup de le rejoindre dans son style de vie.

Jusqu’à ce que le loup le questionne au sujet de son collier.

Et lorsque le loup comprit son usage, il fut terrifié et s’écria : « Je ne veux rien de tous vos repas et de votre vie ! » et il s’enfuit en courant…

… et à ce jour il court toujours.

Qui êtes-vous ? Qui voulez-vous devenir ?

Cette courte fable, si l’on prend le temps de s’y attarder, met en lumière bien des dilemmes que l’on rencontre dans notre vie.

Qui êtes-vous ?

Liberté versus sécurité

La liberté implique l’acceptation du risque. Dans quelle mesure y sommes-nous prêts ? Où plaçons-nous nos limites ?

« Il n’y a aucune sensation dans le monde qui peut se comparer à l’autonomie. Ne sacrifiez cela pour rien au monde. »
John D. Rockefeller

La liberté ne va pas sans doutes, peurs, et inconfort. Les choix qui vont se présenter contiennent par définition une part d’incertitude. Et plus nous avons confiance en nous, en nos capacités à surmonter les obstacles, et plus nous abordons les choix avec sérénité.

Fausse stabilité

Un autre aspect évoqué dans cette fable est le sentiment de fausse stabilité.

La vie d’un chien peut apparaître lisse et rassurante, mais un chien peine à survivre en l’absence d’un maître.

Alors qu’un loup est résilient, entraîné à survivre.

Que se passe-t-il dans notre vie lorsque nous perdons notre travail, ou une part de ce qui constitue les bases de notre sécurité ?

Liberté versus confort

Il y a quelque chose de confortable et de rassurant à « être sur des rails », à regarder notre vie se dérouler sans vouloir se poser des questions, sans chercher à affiner ou remettre en cause ce qui est.

Combien de couples avancent-ils ainsi, par « simplification ».

Combien d’entre-nous gardons notre travail même si l’on ne s’y sent pas bien, juste pour éviter ces moments d’incertitude liés à chaque transition ?

Le chien qui se croit être un loup

Alors sommes-nous plutôt chien, ou plutôt loup… ou peut-être un chien qui se croit être un loup ?

Quelles sont les chaînes qui limitent ma vie, la personne que je suis au fond de moi et que je voudrais laisser émerger ?

Quelle part de mon collier je refuse de considérer, peut-être par simplicité ou tout simplement pour éviter de m’y confronter et de faire mes choix ?

« Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. »